Pourquoi j’ai choisi de conserver les textes de Taoki dans mon fonctionnement Montessori

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Quand j’ai décidé de me lancer dans la pédagogie Montessori, j’utilisais la méthode de lecture Taoki depuis seulement un an. Je n’en étais donc pas lassée et, avec tout ce que j’avais à préparer pour cette transition, conserver une partie que je connaissais bien me semblait un bon compromis. La lecture était un point d’appui rassurant dans cette période de changement.

Dès le départ, je n’ai utilisé que les textes de lecture de Taoki, sans le fichier d’exercices, car je trouve qu’il complique la différenciation. Cela m’a permis d’adapter progressivement ma progression en lecture.

Une première année de transition

Lors de ma première année en Montessori, j’ai gardé la progression de Taoki, même si je commençais à introduire des diaporamas de sons dès septembre pour brasser un maximum de phonèmes. J’avais choisi de me concentrer sur les mathématiques, et tout changer d’un coup aurait été trop ambitieux. Mais avec du recul, je pense que conserver cette progression m’a un peu freinée dans l’adoption complète de la lecture Montessori.

Un véritable tournant dès la deuxième année

Lors de ma deuxième année de transition, j’ai réussi à me détacher complètement de la progression de Taoki en lecture. J’ai mis en place un brassage intensif des sons dès septembre :

  1. En quelques jours, nous revoyons toutes les voyelles sous forme de diaporamas et d’ateliers.
  2. Ensuite, nous abordons les consonnes longues.
  3. Puis, nous intégrons les consonnes courtes.
  4. Enfin, je présente les premiers digrammes (an, ch, ou…) dès la fin de la période 1.

Mes diaporamas de lecture :

Ces ateliers, proches de ceux de grande section, sont accessibles à tous. En parallèle, nous faisons aussi du graphisme et des ateliers de motricité fine pour préparer l’écriture des lettres.

Ateliers de préparation à l’écriture :

Sable, pâte à modeler, lettres rugueuses, formes à dessin, graphisme…

Grâce à cette approche, les élèves acquièrent les sons très rapidement. Lorsqu’ils découvrent les textes de Taoki, ils sont déjà capables de les déchiffrer aisément.
Résultat : les séances de lecture sont beaucoup plus fluides, rapides et motivantes. Je consacre souvent une seule séance par texte, voire deux au maximum, ce qui me permet d’en proposer jusqu’à quatre par semaine si je le souhaite.

Plus de temps pour d’autres textes et projets

Avant, quand je suivais uniquement Taoki, j’avais l’impression que la méthode me prenait tout mon temps et m’empêchait d’explorer d’autres lectures. Aujourd’hui, j’ai la liberté d’intégrer des textes étudiés à la manière de Narramus dès septembre et, dès la période 2, des textes complémentaires entièrement déchiffrables par mes élèves.

Exemple : La Moufle

Voici le résultat en novembre : mes élèves étaient capables de déchiffrer une adaptation de l’histoire de La Moufle (ici, c’est la phase de découverte)

Un support pour introduire des ateliers Montessori

Un autre avantage des textes de Taoki, c’est qu’ils me permettent d’introduire des ateliers Montessori en lien avec les thèmes abordés. Par exemple :

Les dents : je propose un travail en sciences avec des ateliers de brossage et des cartes de nomenclature sur les noms des dents.

Les continents : lorsque la famille de Taoki part en Afrique, c’est l’occasion de découvrir la géographie avec les puzzles Montessori des continents. On aborde aussi l’Asie et l’Amérique à d’autres moments de l’année.

Un lien essentiel avec les familles

Enfin, utiliser ces textes me permet d’envoyer une lecture à la maison. Avec mon fonctionnement basé sur la manipulation, il y a peu de traces écrites, surtout en début d’année. Ces lectures rassurent les parents, qui voient leurs enfants progresser rapidement grâce aux ateliers Montessori.

En conclusion

J’utilise donc toujours les textes de Taoki, mais je les intègre à ma propre progression et les enrichis avec d’autres lectures en fonction de mes projets. Cette approche est :

  • Moins chronophage : les élèves lisent plus vite et avec plus de facilité.
  • Plus flexible : je peux proposer une grande variété de textes.
  • Plus dynamique : les séances de lecture sont courtes et efficaces.
  • Plus adaptée aux besoins des élèves : en brassant rapidement tous les sons, ils deviennent autonomes plus tôt.

Cela fonctionne avec Taoki, mais je pense que cela pourrait s’appliquer à n’importe quelle méthode, du moment qu’on multiplie les expositions aux sons dès le départ. C’est ce qui permet aux élèves de déchiffrer rapidement les mots

Dans cette rubrique, je partagerai les outils que j’ai fabriqués pour ma classe à partir des textes de Taoki mais en respectant l’esprit Montessori.

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