Les jeux de construction sont un excellent moyen de travailler le contrôle inhibiteur, car ils nécessitent de la planification, de la patience et le respect de règles précises.

1. Choisir et s’installer de manière autonome

Lorsque les enfants choisissent un jeu de construction en autonomie, ils doivent inhiber leurs impulsions immédiates, comme courir ou choisir impulsivement.

Pourquoi cela travaille le contrôle inhibiteur ? L’enfant doit tempérer son impulsivité et prendre le temps de choisir calmement, ce qui l’aide à renforcer sa capacité à différer une réaction immédiate pour un choix plus conscient et mesuré.

2. Jouer dans le calme

Le fait de jouer de manière calme demande une grande maîtrise de soi, surtout pour des enfants de 5-6 ans qui sont naturellement actifs. Ils doivent contrôler leur excitation, éviter de parler fort ou de faire du bruit avec les pièces.

Pourquoi cela travaille le contrôle inhibiteur ? Cela leur apprend à rester concentrés et à maîtriser leurs gestes, en favorisant des actions réfléchies et contrôlées.

3. Respecter l’espace

Pourquoi cela travaille le contrôle inhibiteur ? En restant dans les limites du tapis, l’enfant apprend à inhiber l’envie de s’étendre dans l’espace ou de bouger de manière désordonnée. Il doit respecter son espace personnel et celui des autres, ce qui renforce la discipline et la maîtrise de soi.

4. Ranger après avoir joué

L’étape du rangement est essentielle dans la pédagogie Montessori. L’enfant doit non seulement finir son activité de construction, mais aussi ranger chaque pièce à sa place, ce qui demande de l’organisation et une planification mentale.

Pourquoi cela travaille le contrôle inhibiteur : L’enfant doit inhiber son envie de passer directement à une autre tâche, ce qui
l’aide à renforcer son contrôle de soi, sa persévérance et sa capacité à respecter les consignes jusqu’au bout.

Exemples de jeux de construction que j’utilise dans ma classe pour renforcer le contrôle inhibiteur :

En observant mes élèves lors des activités autonomes, je peux identifier à quel point ils sont capables de contrôler leurs impulsions, de respecter les consignes et de se concentrer
sur une tâche sans se laisser distraire.

Leur capacité ou difficulté à exercer un bon contrôle inhibiteur me donne des indications précieuses : c’est ce développement de l’autonomie et de la maîtrise de soi qui détermine le moment où je peux introduire des parcours individuels, car un bon contrôle inhibiteur est essentiel pour réussir ces apprentissages plus structurés.

Partie 3 : Atelier Montessori pour développer la flexibilité cognitive